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La dysgraphie

 

l’écriture : une activité complexe

L’écriture est une activité motrice fine, hautement complexe et différenciée, longuement et difficilement construite, et par là même, fragile. Par aillleurs, le niveau général d’une écriture dépend autant du développement mental et psychomoteur que du développement affectif. L’écriture est une sorte de « baromètre » émotionnel qui enregistre le stress, la peur de mal faire, l’anxiété ou la fatigue.

Définition de la dysgraphie :

Dans son manuel de psychiatrie, J. de Ajuriaguerra définit l’enfant dysgraphique comme « tout enfant dont la qualité de l’écriture est déficiente alors qu’aucun déficit neurologique ou intellectuel n’explique cette déficience. »

La dysgraphie peut apparaître dans la petite enfance mais ne peut être diagnostiquée avant l’âge de 7ans.

D’autres troubles de l’écriture sont possibles en lien avec certaines pathologies (maladie de Parkinson, déficience intellectuelle….) ou encore avec l’âge.

La dysgraphie peut être dépistée lors du bilan d’évaluation de l’écriture. Seul un médecin pourra confirmer cette hypothèse et poser le diagnostic de dysgraphie.

Fréquence de la dysgraphie :

La dysgraphie touche environ 10% de la population scolaire dont une forte majorité de garçons.

Conséquences de la dysgraphie :

La dysgraphie atteint l’écriture dans sa lisibilité, dans sa vitesse et dans son aisance.

L’écriture est :

  • trop lente dans l’exécution
  • peu ou difficilement lisible
  • peu conforme à l’image souhaitée par le scripteur qui ne se reconnait pas dans son écriture
  • peu soignée dans sa présentation

La scription est :

  • fatigante
  • douloureuse
  • source de tension et d’efforts excessifs

La dysgraphie peut accentuer le manque de confiance en soi. Elle peut entraîner ou aggraver les difficultés scolaires. La corrélation entre dysgraphie et échec scolaire est forte.

Causes prédisposant à la dysgraphie – troubles associés : 

  • manque de maturité au moment de l’apprentissage (schéma corporel, latéralité, affectivité…)
  • tenue du crayon inadaptée, posture corporelle inadéquate
  • ébauche de crampe, difficultés en lien avec le contrôle tonique
  • lacunes installées au moment de l’apprentissage
  • difficultés en lien avec un trouble associé : dyslexie, dysorthographie, trouble structurel du langage, dyspraxie, déficit attentionnel, hyperactivité
  • difficultés en lien avec une précocité intellectuelle
  • difficultés affectives, chocs émotionnels

 

Classification des dysgraphies selon Ajuriaguerra :

dysgraphie raide : caractérisée par la tension, la crispation. L’écriture est tendue, hypertonique.
dysgraphie molle : caractérisée par le relâchement du tracé. L’irrégularité de la dimension des lettres donne au graphisme un aspect de négligence, de laisser-aller.
dysgraphie impulsive : caractérisée par la rapidité du geste, les heurts et le mauvais contrôle. Le graphisme perd tout contrôle ; il est précipité et manque totalement de fermeté et d’organisation.
dysgraphie lente et précise : caractérisée par un excès de structure, une recherche paralysante de précision et une absence de mouvement et de rythme. Le graphisme est très appliqué mais cette qualité apparente est obtenue au prix d’un effort épuisant.

Toutes les dysgraphies s’accompagnent de maladresse.