Le maintien du crayon est assuré par une prise tridigitale formée par le pouce, l’index et le majeur. Chez le droitier, l’index et le pouce enserrent le crayon à environ deux centimètres de la pointe, tandis que le majeur assure son soutien passif sur le bord interne de la troisième phalange ; la partie arrière du crayon repose sur l’arc que forment l’index et le pouce. L’annulaire et l’auriculaire, ainsi que le bord cubital de la paume, servent de base d’appui de la main sur la table, ce qui assure toute la stabilité voulue à l’action des autres doigts.
Pourquoi tenir son crayon avec une prise distale tri-digitale ?
C’est cette tenue qui permet d’exercer le meilleur contrôle du crayon. En effet de tous les doigts, l’index et le pouce sont ceux qui possèdent la musculature la plus différenciée et la sensibilité tactile la plus fine.
Sur les schémas ci-dessous, vous pouvez observer une prise distale à trois doigts bien adaptée ainsi que trois autres prises fréquentes mais peu ergonomiques au sens où elles entraînent de la fatigue et des crispations.
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Voyez la prise proximale dans laquelle les rôles du pouce et de l’index sont dissociés. Vous rencontrez fréquemment cette tenue chez les gauchers qui écrivent en gardant leur main au dessus de la ligne d’écriture. Voyez également la prise distale à quatre doigts avec le poignet en « col de cygne », également très fréquente chez les gauchers.
Un nombre croissant d’élèves sont portés à tenir leur crayon avec ces prises non ergonomiques. Dans de rares cas, il s’agit de stratégies de compensation. Le plus souvent, ces mauvaises habitudes s’installent faute de conseils, d’explication et d’entraînement spécifique.
N’hésitez pas à consulter courant Grande Section de maternelle lorsqu’une prise inadéquate semble se mettre en place. Quelques séances sont le plus souvent suffisantes pour régler ce souci lorsque l’on s’en préoccupe rapidement. Plus tard, il devient plus long et beaucoup plus délicat de changer la prise crayon.